Les rongeurs peuvent provoquer des détériorations de bâtiments, de produits finis ou encore d’emballages. Ils sont également vecteurs de maladies, comme la leptospirose. Lutter contre leur présence est indispensable voir obligatoire pour nombre d’entreprises et établissements recevant du public.
Services 3D, expert en pest control et pest management apporte des solutions de dératisation concrètes et adaptées à chaque situation. Le point avec Thibault Cabaret, son directeur général.
Quel est le rôle d’un dératiseur ?
La présence de rongeurs, comme les rats, les souris et autres mulots, est nuisible pour toute entreprise, notamment dans l’industrie agroalimentaire. Ils provoquent des dégâts sur les bâtiments, s’attaquent aux emballages alimentaires ou aux produits finis eux-mêmes, provoquant des pertes qui peuvent être très importantes. Et cela a un coût. Il est donc important de réguler ces populations animales dites « nuisibles ».
C’est notre travail d’entreprise de dératisation. Nous sommes chargés des opérations de dératisation : la lutte contre les rats, c’est à dire de la mise en place d’un plan de contrôle des populations nuisibles, puis d’agir pour les éradiquer. Selon les sites, et en fonction de leur activité ou encore de leur taille, des méthodes variées de dératisation peuvent être choisies. La signature d’un contrat de sanitation avec une entreprise spécialisée dans le traitement anti nuisibles et anti rongeurs, comme Services 3D, est d’ailleurs obligatoire pour tout établissement recevant du public.
La dératisation est-elle un procédé qui utilise des produits chimiques ?
C’est l’une des méthodes existantes en plus d’être une solution efficace. Plus précisément, elle consiste à alterner la mise en place de produits placebos et de produits biocides (en cas de détection).
Les premiers sont soit des blocs composés de céréale concassée compressée et paraffinée, soit des gels ou bien des sachets de pâte huileuse. Ils contiennent des traceurs UV. Le rongeur qui mange ce produit va en rejeter des traces dans ses urines et crottes.
A l’aide d’une lampe UV, nous allons donc détecter dans quelle zone les nuisibles passent. A ce moment-là, nous mettons en place la phase biocide : nous installons le même type de produits, mais avec en plus une matière active qui tue les rongeurs. Pour des raisons de sécurité sanitaire et de risque de contamination, les produits sont placés dans des postes sécurisés fermés à clé. Quand le traitement est terminé, le technicien hygiéniste remet des placebos, ce qui permet d’avoir une utilisation raisonnée des produits chimiques.
Ces techniques sont-elles nuisibles pour la santé ?
Non, si elles sont bien mises en œuvre et de manière intelligente. Mais dans un souci de mise en place d’une démarche plus respectueuse de l’environnement, mais aussi de santé pour nos collaborateurs, nous nous engageons dans une nouvelle manière d’agir. Jusqu’alors, nous utilisions uniquement des produits conventionnels.
A partir de fin 2022, Services 3D les emploiera dans seulement 20% des cas et utilisera des produits alternatifs (Ecocert, naturels…). Nos clients sont dans les démarches de plus en plus poussées en termes de RSE ou de produits bio. Nous allons les accompagner en ce sens.
Quelle utilisation est faite des pièges ?
C’est en effet la deuxième méthode de dératisation. Les pièges peuvent être de deux types : mécaniques ou Plaques de Glue. Les pièges mécaniques sont dotés d’un appât odorant qui attire les rongeurs.
Il s’agit de petites pièces de plastique imbibées d’un produit attractif par l’odeur pour les rongeurs. Quand ils sont piégés, ils meurent immédiatement. Il ne reste plus qu’à enlever les cadavres.
Cette technique s’adresse notamment aux entreprises qui ne veulent pas faire entrer de produits à base d’allergènes dans leurs espaces de production. L’autre type de piège est composé d’une plaque de glue, c’est-à-dire une plaque cartonnée, engluée, odorante, qui attire le rongeur. Placées dans des postes sécurisés également, ils permettent de capturer immédiatement les rongeurs, qui y meurent.
Là aussi, le technicien passe très régulièrement retirer les animaux morts des pièges à rats. A la fin 2022, et ce, dans le cadre d’une démarche RSE et du respect du bien-être animal, SERVICES 3D arrêtera l’utilisation des pièges à glue.
Existe-t-il des solutions alternatives ?
Alternative, pas vraiment, mais complémentaires oui. Elles sont destinées à venir renforcer la lutte contre les rongeurs dans les bâtiments, notamment agroalimentaires, pour protéger les installations industrielles. Nous installons alors des boîtes multi-captures qui permettent de diminuer fortement la présence de rongeurs.
Elles ont une capacité à attraper jusqu’à 50 ou 60 souris, ou une trentaine de rats, par un système d’électrocution ou de noyade. Par ailleurs, des émetteurs sismiques ou à ultrasons commencent à arriver sur le marché, destinés à faire fuir les rongeurs par l’inconfort provoqué par des vibrations ou ultrasons.
La dératisation est donc aussi un domaine qui innove !
Oui. Et parmi les dernières innovations en matière de dératisation, on trouve aujourd’hui des boîtes connectés. Des postes dotés d’émetteurs alertent le technicien hygiéniste dès qu’un passage de nuisible est relevé.
Combien coûte ce type de prestation ?
Un contrat de dératisation varie selon la taille de l’entreprise et les solutions proposées. Mais en moyenne, en France, cela représente un budget moyen de 900 euros par an.